Le contexte actuel de la gestion environnementale des milieux aquatiques (restaurations écologiques, etc.) demande de porter une attention particulière à la perception, en particuliercelle du public. Il est désormais bien admis que la sensibilisation du public à la restauration des écosystèmes et, en définitive, la pérennité des actions engagées, dépendent en partie de l’apparence du milieu après travaux. Plusieurs thèses abordant cette question en sciences humaines et sociales (géographie, sociologie, science politique…), mais aussi en écologie, viennent d’être soutenues, sont en cours, ou en discussion. Elles concernent des terrains diversifiés : Basse vallée de l’Ain, Rhône, Isère, Dordogne, Loire, Furan … et des milieux particuliers : les lônes, les couasnes, les tourbières, les rivières urbaines et péri-urbaines, les hydrosystèmes etc.
Un collectif de jeunes chercheurs a manifesté son besoin d’échanges sur le plan méthodologique (photo-questionnaire, entretiens, analyse lexicométrique, modélisation…), de discussion des résultats, d’ouverture et de renforcement du dialogue avec les opérateurs.
Dans le contexte de la mise en place de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (2000), et notamment de la difficulté à inscrire les opérations de restauration des cours d’eau dans les priorités des acteurs locaux, il semble important de rassembler les différents champs disciplinaires sur la thématique de la perception et de la gestion environnementale des milieux aquatiques :
pour identifier et établir les passerelles qui peuvent fédérer ces différents apports scientifiques (structuration d’une communauté d’échanges en termes méthodologiques, de complémentarité des questionnements, de convergence des résultats, etc.)
pour confronter et diffuser les différentes approches méthodologiques et faire des propositions d’accompagnement des enjeux de gestion (positionnement à l’interface recherche/opérationnel)
pour clarifier les acquis scientifiques dans ce domaine et contribuer au transfert des résultats vers les gestionnaires et les publics concernés (valorisation des recherches).
L’objectif de ces journées est double. D’une part, elles visent à la mise en réseau et au renforcement d’une communauté scientifique conduisant actuellement des recherches sur la perception appliquée au domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques. D’autre part, elles doivent donner lieu à des éléments de réponses concernant les conditions du transfert méthodologique vers les gestionnaires, en accompagnement d’opérations de restauration de la qualité de ces milieux.
Les journées sont construites comme un cycle de travail donnant le moyen aux chercheurs de sciences sociales (jeunes chercheurs et spécialistes des milieux aquatiques) :
de se confronter à leurs pairs et d’associer leurs compétences et apports disciplinaires,
d’entrer en dialogue avec les gestionnaires, en attente de résultats consolidés et diffusables sur ce champ d’intervention (chargés de mission des Agences de l’Eau, agents territoriaux de l’ONEMA, gestionnaires de rivières, etc.).
Ces journées sont financées par l’ONEMA, dans le cadre de sa mission « développer les savoirs sur l’eau et les milieux aquatiques ».
Chargée de mission Acteurs et Territoires - ONEMA
Elles bénéficient également du soutien de l’UMR 5600 « Environnement, Ville, Société » ainsi que de l’ENS de Lyon.