perception-aqua

Titre de l’intervention

« Quelles connaissances et représentations du passé pour quelles connaissances et représentations du présent »

Quelle place peut avoir l’Histoire dans la prise de déci­sion en matière envi­ron­ne­men­tale et plus par­ti­cu­liè­re­ment dans la per­cep­tion et la ges­tion des milieux aqua­ti­ques ? A l’heure où il est beau­coup ques­tion de perte, d’érosion, de dégra­da­tion des milieux et de la bio­di­ver­sité, force est de cons­ta­ter qu’il manque encore bien sou­vent aux recher­ches envi­ron­ne­men­ta­les une dimen­sion his­to­ri­que, une réflexion sur les pers­pec­ti­ves de la longue durée et des inte­rac­tions des socié­tés avec leurs milieux. C’est que la société contem­po­raine a bien sou­vent du passé une concep­tion figée, « monu­men­ta­li­sée », c’est-à-dire celle d’un patri­moine natu­rel et cultu­rel que l’on sauve quand il est spec­ta­cu­laire et que l’on détruit lorsqu’il ne l’est pas. L’objec­tif de cette inter­ven­tion est de mon­trer :
- que, d’une part, nos connais­san­ces et nos repré­sen­ta­tions du passé ne sont pas sans influen­cer nos connais­san­ces et nos repré­sen­ta­tions du pré­sent et inflé­chir les orien­ta­tions de recher­che ;
- d’autre part, qu’une arti­cu­la­tion plus satis­fai­sante entre passé et avenir est pos­si­ble pour abou­tir à des prises de déci­sions enga­geant dura­ble­ment l’avenir.

L’exem­ple des zones humi­des et en par­ti­cu­lier de la Brenne est, à cet égard, tout à fait révé­la­teur : com­ment une région, dont on a long­temps cru, comme pour bien d’autres zones, qu’elle était de « tout temps en eau ou au mieux, humide », s’est en fait conver­tie en étangs pour une exploi­ta­tion plus judi­cieuse des sols,… il n’y a que quel­ques siè­cles.