Historiquement la notion géographique de paysage, après une période quantitativiste et modélisatrice, a été de plus en plus influencée par les paradigmes de la géographie humaniste et de la phénoménologie. Aujourd’hui, la géographie des paysages ne renonce pas à l’analyse de la production de l’organisation de l’espace mais fait de plus en plus de place à celle des spatialités et des lieux, des relations humaines à l’espace et à la nature. De leur côté les professionnels du paysagisme ont étendu leur domaine traditionnel d’action à celui des politiques publiques de paysage et d’aménagement des territoires. Dans ces deux situations la production et la capitalisation des savoirs posent des questions épistémologiques nouvelles aux sciences émergentes du (ou des) paysage(s).